Les professionnels de la préparation esthétique constatent une augmentation des dommages causés aux peintures automobiles par des amateurs insuffisamment formés. Jusqu’à 70 % des erreurs de polissage résultent d’une mauvaise préparation ou d’un matériel inadapté. Depuis début 2025, les formations certifiantes comme la RS7091 connaissent une hausse des inscriptions, reflétant une volonté de maîtriser ces techniques. Sans contrôle précis de l’épaisseur du vernis, les risques d’abîmer la carrosserie sont accrus.
Les amateurs passionnés, souvent attirés par l’idée d’une carrosserie parfaite, s’équipent de polisseuses sans les connaissances nécessaires. Cette tendance provoque une multiplication des dégâts, notamment lors de la suppression de la peau d’orange, ce relief parfois présent sur les peintures neuves, ou l’apparition d’hologrammes, ces halos visibles sous certains angles de lumière.
Les erreurs de diagnostic et de matériel
Le problème principal vient d’une mauvaise identification des défauts : micro-rayures, swirls ou voile terne exigent des traitements spécifiques. Les erreurs commencent souvent par un choix inadapté du matériel – machine, pads et pâtes abrasives – qui ne correspond pas au support, qu’il soit plastique, aluminium ou tôle. Ce mauvais choix peut entraîner un enlèvement excessif du vernis, couche protectrice de la peinture. La mesure de l’épaisseur du vernis est une étape capitale, rarement réalisée par les non-initiés, ce qui provoque des dommages irréversibles.
Le polissage débute toujours par une préparation rigoureuse : lavage, décontamination à l’argile pour enlever les particules incrustées, puis masquage des zones sensibles. Cette étape est souvent négligée par les amateurs, augmentant les risques de rayures. Un polissage rotatif mal maîtrisé peut engendrer des défauts importants, soulignant la nécessité d’un geste précis et contrôlé.
L’apport des formations certifiantes
Les formations certifiantes en detailing, notamment celles validées par la certification RS7091, offrent une pédagogie complète avec environ 70 heures de pratique sur véhicules. Elles enseignent un diagnostic précis de la carrosserie, l’utilisation sécurisée des polisseuses orbitale ou roto-orbitale, la maîtrise des étapes de décontamination et polissage, ainsi que l’application de traitements professionnels comme les cires naturelles ou céramiques.
Ces formations s’adressent aussi bien aux professionnels qu’aux amateurs expérimentés en reconversion, avec des modalités flexibles : présentiel, e-learning et stages pratiques. La reconnaissance officielle des compétences devient un critère clé dans le secteur du detailing automobile.
Au-delà du polissage, l’amateurisme soulève aussi des inquiétudes dans d’autres interventions comme le covering, où une pose incorrecte peut endommager la carrosserie de façon irréversible, rappelant la nécessité d’une approche rigoureuse et experte dans tous les aspects de la préparation esthétique automobile.
Polir un véhicule sans formation ni contrôle technique engendre de graves risques pour la couche de vernis, affectant la durabilité et l’esthétique de la carrosserie. Les formations certifiantes fournissent les connaissances nécessaires pour utiliser les bons outils, appliquer les gestes adaptés et préserver un résultat durable. Le secteur évolue vers une exigence accrue de compétence et de reconnaissance officielle comme standards du detailing automobile.
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